Ohé matelot ! Quelques pérégrinations en voiliers

Vu que c'est une île, on atterrit forcément en Islande. 

Si vous n'êtes pas marin, sachez-le ; quand on arrive en bateau sur une île, on atterrit. Mais pour ce qui concerne l'Islande, à part Ingolfur Arnarson qui vint s'y installer le premier au IXe siècle, et Hervé qui y a emmené ZERØ, tout le monde y atterrit en avion. De ce fait on a parfois la chance de bénéficier d'une vue aérienne en arrivant mais compte tenu de la météo islandaise, c'est très aléatoire. La route qui permet de rallier en bus la ville de Reykjavik depuis l'aéroport de Keyflavik offre donc le premier aperçu du pays à hauteur d'homme.

Surprise ! C'est vrai qu'on n'a pas encore vu les autres routes. Enfin LA route. Celle qui fait le tour de l'île. Ni les pistes qui permettent de s'aventurer à l'intérieur. On a juste vu les rues de Reykjavik et la route de l'aéroport. Mais déjà, celle là elle fait réfléchir. Non pas qu'elle soit difficile, elle est large, bien entretenue et très roulante. Mais le décor... Attention ! On se croirait sur la lune. Enfin en plus aride...

Déjà sur l'aéroport, en voyant les bords de piste, tu te dis que le pilote a intérêt à s'appliquer. Il y a un peu d'herbe mais c'est surtout du rocher. Pas recommandé de faire une sortie de piste ou de se poser sur le ventre. Et une fois dehors, c'est pire. Un désert minéral de roches volcaniques. Noires. On est soulagé d'arriver en ville. Au moins si on tombe en panne on a une chance de s'en sortir.

En ville on croise toutes sortes de véhicules : des vélos, des bus, des camions et des voitures, comme partout. On croise aussi et surtout des 4x4. Enfin on en croise, on en suit, on en précède, on en dépasse, bref on en voit partout. Mais le 4x4 islandais n'a que peu de chromosomes en commun avec le 4x4 de chez nous . Celui qui fait polémique et qui sert pour aller chercher les enfants à l'école et le pain au coin de la rue. Non. Le 4x4 islandais résulte plutôt du croisement d'un tracteur avec un char d'assaut. Il y a différents styles : des pick-up, des familiales, des utilitaires, ...

Tous monstrueux.

On a même vu l'équivalent de la limousine américaine rallongée de douze mètres de long, avec des pneus d'un mètre de large et une garde au sol nécessitant une passerelle d'aéroport pour embarquer.

Pour les touristes en mal de sensations, des guides islandais spécialisés proposent des tours à travers les champs de lave et les glaciers en « super jeep », des 4x4 montés sur des pneus de bulldozer... Les maisons de Reykjavik sont dans l'ensemble plutôt modestes, mais pour ce qui est des voitures, c'est du très lourd.

L'Islande est LE pays des 4x4.

 Modèle urbain d'entrée de gamme