Ohé matelot ! Quelques pérégrinations en voiliers

Ohé matelot !    Quelques pérégrinations en voiliers

En Ecosse - 03/07/2013 – De Tarbert à Cairnbaan

Comme hier, passage à la douche, qualité supérieure. On quitte le port, cap au nord vers le fond du Loch Fyne. Pas la peine de chercher Cairnbaan sur une carte marine, c’est un lieu-dit planté au milieu des terres. Mais on y va quand même en bateau.

En début d’après midi, nous embouquons le Crinan Canal qui permet de rejoindre les îles de l’Ouest sans se cogner le tour de la péninsule de Kintyre. Cogner est le mot qui convient parce qu’avec cette météo ça serait des bords de près et des vagues pendant des dizaines de milles. On aime la voile mais quand même.

 

 

D’entrée, deux écluses séparées par un virage à angle droit. Avec Zérø, ses deux safrans, son nez qui suit le vent et son hélice qui tire à gauche en marche arrière, c’est du sport. Il a encore grandi, non ? Certainement un effet de l’eau douce du canal qui provoque une dilatation de la coque en aluminium.

 

 

On apprend à manœuvrer les écluses. C’est rigolo les deux premières, mais finalement assez répétitif. Comment ça se passe ? Voir dans le manuel ci-dessous, "les écluses pour les nuls".

Après avoir amarré le bateau dans l’écluse, fermer les portes aval en poussant sur les deux énormes madriers qui dépassent. Procéder comme une équipe de rugby en mêlée, mais tout seul. Ben oui les autres sont sur le bateau au fond de l’écluse et ils attendent que le niveau monte.

Comme il y a deux portes à fermer, faire le tour de l’écluse en passant sur les portes amont  pour aller fermer la deuxième porte aval.

Quand c’est fait revenir aux portes amont pour ouvrir les trappes qui permettent de remplir l’écluse. Même système à manivelle que les winches, mais vertical.

Souffler un moment pendant que ça se remplit.

Quand l’écluse est pleine, faire sortir le bateau. Pour cela, il suffit d’ouvrir les portes amont en utilisant la même technique que précédemment.

Pousser sur le madrier qui sert de bras de levier, mais en sens inverse.

Ne pas oublier de refaire le tour de l’écluse par le bas pour aller ouvrir la deuxième porte. Larguer les amarres.

Quand le bateau est sorti, refermer les portes. Ben oui parce que si tout le monde laisse toutes les portes ouvertes, on vide le canal.

Ensuite courir jusqu’à l’écluse suivante pour ouvrir les portes avant que le bateau n’arrive.

Et recommencer au début.

Non seulement c’est répétitif, mais c’est fatigant aussi.

 

 

A dix-sept heures trente, on a passé quatre écluses. Sur quinze… C'est l'heure d’arrêt imposée des manœuvres car le personnel du canal a terminé sa journée et toutes les portes doivent rester fermées pour la nuit.

Mais on est bien garés, dans un endroit stratégique. Un petit quai sur lequel nous pouvons installer le barbecue, près des douches, toujours aussi irréprochables, et en face d’un pub qui nous permet de terminer la soirée agréablement en éclusant un Old Pulteney de douze ans. Demain sera un autre jour.

 


Cache-cache !...

 

 

Pont tournant

 



10/07/2013

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