Ohé matelot ! Quelques pérégrinations en voiliers

Grosse journée. On fait la grasse matinée, puis on déjeune et on attaque le boulot. D’abord une douche à la marina. Sauf erreur c’est la première vraie douche depuis Tobermory. Ce qui remonte quand même à trois semaines ! Précision : on se lave quand même à bord, mais d’une manière un peu spartiate. Gant de toilette, économie d’eau car nos réserves sont limitées, et température inversement proportionnelle à la vitesse du vent. C’est le circuit de refroidissement du moteur qui réchauffe le ballon d’eau donc si on fait de la voile, on a de l’eau froide. Cela donne une idée du plaisir que peut procurer l’espèce de raz de marée d’eau idéalement chaude que dispense une vraie douche !...

On va faire les courses. Ensuite on mange puis on lance une lessive. Mais une vraie dans une machine. Comme il fait beau, ça serait dommage de ne pas en profiter pour faire sécher le linge propre.

On fait le plein d’eau et on bouge le bateau jusqu’à la pompe à essence. Manœuvre parfaite. Forcément, par vent de force un, c’est pas trop dur… Bonne affaire. Moyennant une déclaration comme quoi nous utilisons le carburant à la fois pour la propulsion et pour le chauffage (ce qui est vrai, je précise), nous bénéficions d’un tarif ultra-compétitif. Nouvelle manœuvre pour aller poser l’ancre à l’extérieur de la zone des bouées de mouillage et c’est l’heure d’aller boire une pinte au Galley. En jetant un œil sur le journal local, je tombe sur les résultats du semi-marathon de l’île de Jura. Lors de notre passage à Craighouse, nous avons assisté aux préparatifs de la course et Laurence, malgré sa passion pour la course à pied n’a pas osé prendre le départ. Pas prête, pas concentrée, pas dans le move, etc… D’après l’article, sur la base de ses performances, elle aurait gagné le dix kilomètres dans un fauteuil. Quand même, quelle belle ligne ça aurait fait bien sur son palmarès ! En plus c’est la distillerie qui offrait les lots, évidemment. Regrets éternels !

Repas du soir : quelques huîtres, qui nous semblent encore meilleures que celles d’hier, risotto de moules maison ou plutôt bateau. Et en guise de digestif un petit verre de Jura « Prophecy ».

Pas belle, la vie ?