Ohé matelot ! Quelques pérégrinations en voiliers

Nuit en pointillé. Pourtant le vent est tombé, mais toujours une inquiétude, au mouillage… Du coup, réveil tardif. On lève l’ancre après avoir vérifié la météo pour notre tour de l’île de Mull. Tout est ok pour les trois prochains jours, let’ go ! Petit vent, et pour une fois on met les voiles. Malheureusement on est obligés de tirer des bords, même pas carrés. Dans le petit temps, Zérø n’est pas à l’aise, et moi non plus ! On régate un moment avec un beau voilier équipé d’une garde robe de compétition et on finit par se faire rattraper. On a joué le jeu jusqu’au bout mais comme le vent décroît de plus en plus, on met en route notre bon vieux Nanni et on prend la route directe le long des immenses falaises de Mull.

Le ciel se découvre dans l’après midi et on finit sous un ciel bleu magnifique. Le mouillage que l’on avait ciblé, Rubh’Ardalanish, une petite crique totalement abritée, est malheureusement déjà occupé par un voilier qui s’en est emparé presque sous notre nez. Fallait se lever plus tôt ! Comme il n’y a pas assez de place pour deux, on se replie sur une petite anse juste un peu plus loin, qui n’est pas mal non plus. On mouille par une petite dizaine de mètres de fond, relativement bien à l’abri même si la houle rentre un peu. On sera bercés.

Un petit tour d’annexe entre les rochers, jusqu’aux plages de sable blanc qui occupent tous le fond de la baie. Rochers de granit rose, soleil éclatant, ciel d’azur… Le cadre est extraordinaire.

Seychelles ?

Une rapide récolte de bulots et de coques et nous sommes parés pour un apéro de légende. Il nous reste une douzaine d’huîtres des Fairy Isles. Toujours aussi délicieuses.

Celui qui n’a pas gouté les huîtres des Fairy Isles devant les rochers de granit rose de l’île de Mull n’a qu’une vague idée du plaisir que peut procurer une dégustation de mollusques…  Une bonne option est d’enchaîner par un reste de haggis à la purée mousseline de la veille, réchauffé et légèrement gratiné au fond de la casserole. On critique beaucoup la purée mousseline. Mais avec du haggis sur fond de coucher de soleil et de sable blanc… On en reprendrait bien une troisième fois.

Le haggis est assez relevé ; la prochaine fois j’essaierai peut-être de l’accompagner d’un petit verre de Lagavulin « limited édition » à 51,6…