Ohé matelot ! Quelques pérégrinations en voiliers

Ohé matelot !    Quelques pérégrinations en voiliers

En Ecosse - Mercredi 24 juillet 2013 – Islay – De Bowmore à Port Ellen – 20 milles

Il refait beau, et toujours du vent. Effectivement on a un peu reculé au cours de la nuit.

Le matin, visite de la ville et de son incontournable distillerie. Nous y retrouvons notre voisin allemand qui voyage seul. Il arrive du Canada sur son bateau qu’il a entièrement construit lui-même. Chapeau !

Accueil chaleureux et visite très intéressante. La dégustation ne nous effraie pas, même s’il n’est qu’onze heures du matin. Ce qui m’inquiète, c’est que je trouve le Bowmore meilleur que tous les Islay goutés précédemment. Si ça continue.... Nous procédons à l'acquisition d'une bouteille de Bowmore "Enigma" qui nous permettra de varier les dégustations à bord.

Avec le "Prophecy" de Jura déjà bien entamé et le Lagavulin, ça fait trois bouteilles ; c'est peut-être un peu beaucoup, à deux ?... Enfin, Maud arrive dans dix jours, elle nous aidera ; et de toute façon s'il en reste, on le ramènera en souvenir !

Petit tour en ville. C’est joli et assez animé. Une longue et large rue monte tout droit depuis la mer, jusqu’à une étrange église ronde et blanche au toit d’ardoises. Il paraît que le Diable ne peut pas s’y cacher, par manque de recoins !

Nous trouvons un camion-poissonnerie où nous achetons quelques plaques de saumon fumé à un prix défiant toutes nos références françaises.

Après un excellent repas, lui aussi à base de saumon fumé comme on n’en fait plus, dans un restaurant particulièrement accueillant et sympathique où tout est fait en bois de hêtre hollandais, nous levons l’ancre pour revenir à Port Ellen.

Route d’abord à la voile, puis au moteur face au vent pour tourner le cap, et là on a un modeste aperçu de ce que peuvent donner ces zones agitées par les courants. Des vagues brutales et serrées qui sortent de nulle part et qui cognent. On est content d’avoir un grand bateau en aluminium.

L’arrivée à Port Ellen est toujours scabreuse par vent de travers, les places sont étroites et difficiles à prendre. Je renonce et on sort se mettre au mouillage au fond de la baie avant de créer un incident diplomatique avec les yachtmen britanniques qui craignent à juste titre pour leurs bordés en plastoc.

Après cette navigation physique, à la barre et ces manœuvres de port stressantes, je suis épuisé. Pourvu que la nuit soit tranquille, malgré ce vent  qui continue à souffler.



22/08/2013

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