Ohé matelot ! Quelques pérégrinations en voiliers

Ohé matelot !    Quelques pérégrinations en voiliers

Le voyage vers Dakar

Pas de chance, je suis au milieu d'une rangée de trois. Un peu tassé, je rêve de la classe business traversée en montant à bord. Le voyage est très rythmé : les toilettes situées à la queue de l'avion sont juste derrière mon fauteuil et toutes les quatre minutes la chasse d'eau se déclenche au-dessus de ma tête. Cependant, le service est très courtois et le plateau repas d'excellente qualité est le bienvenu. J'aperçois une côte, sans doute les Baléares et nous commençons la descente vers Alger. Je suis surpris, c'est très vert et très cultivé, vu d'en haut. Je m'attendais au désert, sable et rocailles, mais l'aéroport offre une  vue panoramique sur une plaine bordée de montagnes. C'est très joli et je comprends que certains se soient plus à cet endroit et aient eu tant de souffrance à devoir l'abandonner.

Après avoir fait le tour de la salle de transit et de la boutique qui propose les produits habituels à des prix rien moins que compétitifs, je profite de l'attente pour commencer à rédiger le journal de bord. La dernière heure est consacrée à une conversation avec mon voisin du vol Lyon Alger qui m'offre l'apéritif. En habitué des voyages il a pris le temps de faire quelques achats à la boutique de Lyon avant d'embarquer et nous dégustons une anisette qui sera certainement la dernière avant deux mois en ce qui me concerne. Il connaît bien le Sénégal, il y vient régulièrement pour y vendre sa camelote : des systèmes de ventilation industriels. Nous poursuivons nos échanges avec deux dames qui sont expatriées là-bas plusieurs mois par an. L'une d'elles, dont l'époux fourgue aux Sénégalais des systèmes de pompage me décourage en quelques minutes par ses considérations sur l'insécurité de la vie au Sénégal. Entre le paludisme, les incendies, la conduite automobile, les risques d'agression et son mari toujours en déplacement, j'ai du mal à comprendre pourquoi elle y retourne.

Nous embarquons après une nouvelle série de contrôles et divine surprise, ma place se situe dans la troisième rangée, c'est à dire en première classe. J'ai deux fois plus de place que dans le vol précédent. L'avion décolle avec à peine une heure de retard. Nous arriverons donc vers une heure du matin au lieu de vingt deux heures comme prévu initialement. J'espère que mon chauffeur sera au rendez-vous.

La nuit est tombée et je somnole dans mon vaste fauteuil inclinable, jusqu'à l'heure du repas. Pas de champagne, ça, c'est dans les films, mais un plateau repas correct, bien que moins bon que celui de midi, qui m'avait très agréablement surpris. Je m'attendais à manger deux fois la même chose mais finalement ce n'est pas le cas. Je choisis d'accompagner le repas d'un verre de vin rouge qui me permet de vérifier qu'un hermitage de dix ans d'âge est nettement supérieur à un coteau de Tlemcen. Je m'en doutais. Je termine agréablement par un café qui ne m'empêche pas de me rendormir quelques minutes plus tard.

Vive la classe business !

En surclassement.

 

 

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30/03/2011

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